Publié dans Politique

Autoroute Antananarivo – Toamasina - Mauvaise foi manifeste de Roland Ratsiraka 

Publié le vendredi, 04 novembre 2022

Il n’en rate pas une. Après le forum national des investissements pour l’Emergence de Madagascar, Roland Ratsiraka déverse sa bile sur une autre initiative du régime actuel. Le député adepte des sorties médiatisées critique, cette fois-ci, le projet d’autoroute Antananarivo-Toamasina dont le contrat avec la firme Egyptienne chargée des travaux a été signé jeudi au Palais d’Etat d’Iavoloha. Il pointe du doigt l’absence d’informations concrètes sur le projet. Notamment  des informations sur les aspects financiers et techniques du projet. 

 

Des demandes qui s’apparentent plus à une tentative de chercher la petite bête qu’autre chose. En effet, la plupart sinon toutes les informations en question ont été livrées durant les discours successifs du ministre des Travaux publics et du Président de la République lors de la cérémonie de signature durant laquelle Roland Ratsiraka était aux premières loges, puisque présent dans la salle. Des allocutions au cours desquelles il a été dit que l’Etat va prendre en charge 20% du budget et que 80% reviendront aux partenaires et financiers. 

Le ministre des Travaux publics indique que l’autoroute coûtera un peu plus de 900 millions de dollars. Une information que le député Roland Ratsiraka aurait pu sans peine acquérir auprès du ministre s’il en avait la volonté. Les allocutions ont par ailleurs permis d’apprendre que les études techniques ont débuté en 2020 soit depuis deux ans. Soit les deux ans jugés préalables nécessaires par le député avant toute pose de première pierre du chantier.

 Notons d’ailleurs à ce propos, en 2014, alors ministre des Travaux publics, Roland Ratsiraka avait annoncé son intention de construire cette autoroute entre la Capitale et Toamasina ainsi qu’un flyover en moins de 6 mois. Une vidéo du discours où il a fait cette annonce est ressortie sur les réseaux sociaux ces dernières heures. Plus de huit ans après, ni l’autoroute ni le flyover n’ont vu le jour.

En somme, les critiques aujourd’hui de l’ancien ministre des Travaux publics dénotent d’une mauvaise foi manifeste. 

Ce n'est pas étonnant de la part de ce parlementaire, coutumier du fait. Sa mauvaise foi n’est d’ailleurs pas cantonnée au domaine de la politique. Il tient les mêmes attitudes dans les affaires. Après avoir vendu sa société opérant dans le domaine de l’exportation de litchis ainsi que son quota d’exportation, avant les élections en 2018, il fait aujourd’hui des pieds et des mains pour revenir dans le circuit jusqu’à dénoncer un monopole. Des allégations qui avaient fait l’objet d’un désaveu public de la part d’un ami à lui, également député et surtout membre du Groupement des exportateurs de litchis (GEL) Narson Rafidimanana…

 

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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